Auteur: 
VALÉRIE DESPONT, élève de la classe 2A5

Commentaires de Louis Dietrich: 

Carte en forme d'énigme, ludique et interactive! Elle reprend la fameuse question "Où est Charlie ?" que la plupart des enfants connaissent par les albums au dessin surchargé où il faut retrouver le petit personnage. Ici le dessin est un peu allégé, comme aussi la réalité du moment, où la foule devant la cathédrale est d'une densité bien supérieure. En revanche, il n'y manque ni les marchands de biscaumes, ni le grand sapin, ni les ballons, ni la grande diversité des personnages.

Valérie a poussé le jeu jusqu'à proposer au verso de la carte une liste de recherche que je recopie ici:  "Cherche Charlie, puis aide-le à retrouver ses amis. - Saint Nicolas - Les deux Pères Fouettards - L'âne de Saint Nicolas -  et encore ... un ballon qui vient de s'envoler - un malheureux qui glisse sur une peau de banane - un gant perdu - le Père Noël - un pickpocket - un pot de fleurs qui tombe d'une fenêtre - deux soeur jumelles - six chats."

Essayez! ce n'est pas si facile. Il me plaît que Saint Nicolas ait eu la gentillesse d'inviter le Père Noël, son concurrent dans d'autres traditions plus bouffonnes. Quant au pickpocket, il n'est hélas pas imaginaire : chaque année plusieurs personnes se font détroussées dans la foule dont toute l'attention va à Saint Nicolas prononçant son discours aux feux colorés qui l'entourent et parent la scène de lumière surnaturelle



Discours: 

Mes bien chers enfants,

Comme à chaque fois, c’est un immense plaisir pour moi de me retrouver parmi vous dasn cette ville que j’affectionne tout particulièrement. J’ai bien failli arriver en retard car mon âne, qui voit de moins en moins, a confondu l’oignon de ma chère colline du Belzé avec le Monolithe et m’a conduit directement à Morat ! Heureusement, l’ange d’Expo.02 qui était mon guide, m’a permis en tant que patron des navigateurs d’emprunter une navette Iris jusqu’aux abords de ma chère cathédrale. J’ai bien cru retrouver ma tour les pieds dans l’eau ! Et je m’apprêtais, pour traverser ma ville, à chevaucher la girafe de Radio-Fribourg qui s’attendait à de longues vacances, mais finalement, me voilà parmi vous.

Miner liäbi, groossi u chliini Chind !

Welch eine Freude Euch jedes Jahr wieder zu sehne und mit Euch einen Freudentag zu verbringen !

Leider muss ich Euch dabei manchmal auch ein bisschen zurechtweisen. Jaja, meine Schmutzlis haben mir gesagt, dass letztes Jahr bei Einigen etwas schief gelaufen sei. Einige seien eben nicht ganz brav gewesen… Ist das wahr ? Stimmt das ?

Ich habe auch vernommen, dass dieses Jahr nur wenig Geld da ist, um Euch Lebkuchen zu kaufen. Wo ist denn all das Geld hin ? Ist es etwa mit der Wolke von Yverdon weggeflogen ?

On m’a dit que depuis peu, votre pays connaissait une ( deux !?? ) nouvelle(s) sainte(s).

Quant à la chère, la très chère Sainte-Nelly, depuis son passage sur terre, son « ImagiNation » déborde et elle ne peut s’empêcher de faire la quête auprès de tous les saints du paradis, à tel point qu’ils s’enfuient sans laisser aucun galet pour retrouver leur chemin…

De là-haut, cet été, j’ai également pu voir et surtout entendre ! une foule de musiciens et de joyeux lurons envahir ma ville. Ils ont donné des ailes à tous les anges qui rêvent désormais d’établir le record du plus grand nombre de lyres célestes ! « Deo gratias » ou plutôt : « Lioba in excelsis Deo » pour tant de bonne humeur et de fraternité !

Mers chers enfants, surtout vous les petits, aujourd’hui vous me semblez tous rayonner de joie, et cela réchauffe mon pauvre vieux cœur, car figurez-vous qu’il m’arrive tant de fois de voir encore des enfants souffrir de la guerre et de la pauvreté. Il faudrait faire cesser toutes les guerres ! Elles font souffrir des populations à cause d’une poignée d’hommes irresponsables, comme Bush et sa(d)dam€. Mais sachez pourtant faire la différence : ce n’est pas parce que quelques uns sèment le trouble qu’il faut blâmer tout le monde.

Denn sind wir nicht alle Brüder und Schwestern ? Alle, ob weiss oder farbig, ob von dieser oder jener Religion, sind von einem einzigen Vater geboren. Deshalb müssen wir solidarisch sein und einander respektieren.

C’est pourquoi j’aimerais vous procurer ce soir l’occasion de soulager quelque peu les enfants qui souffrent de la bêtise humaine, en offrant ce que votre cœur est prêt à donner. Si vous voulez que les choses puissent changer un jour, n’ayez pas peur d’investir de vous-mêmes, car donner c’est aussi recevoir. Pour cela, mes petits lutins vous attendent à mon stand du Tilleul, afin de recevoir vos dons, qui seront versés à des associations pour ces enfants.

Alle wollen eine bessere Welt, und nur mit Frieden und Liebe – mit peace and love – können wir dieses Ziel erreichen. Bitte, helft alsoeinander wie in der Familie, wo die Grösseren den Kleineren helfen. Meine Engel warten ( bei der Murtenlinde ) auf Eure Gaben – und ich hoffe sehr, dass meine Schmutzlis nicht mit der Rute drohen müssen um Gabe zu bekommen !

So viel Wichtiges möchte ich Euch noch sagen…, doch leider muss ich Euch schon verlassen. Viele, unzählige Kinder warten auf der ganzen, grossen Welt auf mich.

Geht hin in Frieden ! Ich segne Euch ! Auf Wiedersehen ! Bis nächstes Jahr !

J’aimerais terminer par une phrase d’un certain Martin Luther King avec lequel j’ai beaucoup discuté là-haut. C’est une phrase qui me semble vraiment bien souligner mon message de ce soir :

« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nopus mourrons ensemble comme des idiots. »

Voilà ! je vous bénis et vous dis : à l’année prochaine !

Adieu donc, enfants chéris de mon cœur !

 

Saint-Nicolas 2002 : Jonathan Gagliardi / 3C1