Datée, elle aussi, par E. Reichlen sur l'exemplaire de son album, cette seconde carte de 1933 va nous donner l'occasion de dire quelques mots de plus sur la Saint-Nicolas de l'Internat. Contrairement au cortège de la Foire, il semble qu'elle n'a connu aucune interruption, si ce n'est peut-être lors de la réforme radicale de 1848 à 1856. En annexe, le programme du 6 décembre 1896, soit 10 ans avant la reprise du cortège, nous apprend qu'il s'agissait d'une manifestation avec musique, théâtre et visite de Saint-Nicolas. Elle se tenait dans le grand réfectoire, où se trouve actuellement la bibliothèque. A ce sujet, le dessin de 1896 est très intéressant, puisqu'il représente le grand couloir du rez-de-chaussée, où se trouve le secrétariat, et St Nicolas arrive devant la porte du réfectoire de l'ancien Internat.
Lisons maintenant le poème :"Les internes joyeux chantent son arrivée... " Il n'y a donc pas de doute: la carte leur est destinée, c'est le souvenir de leur fête. Les élèves internes ne pouvaient pas être élus membres du Comité d'organisation du cortège, ils pouvaient n'y tenir aucun rôle, car ils ne disposaient pas de la liberté de mouvement nécessaire. Ils n'osaient sortir en ville qu'en groupes surveillés, aux heures prévues pour la promenade. Ils étaient donc d'autant plus fervents pour organiser leurs propres festivités. Très présents au dessin facultatif, leurs initiatives avaient régulièrement l'appui d'E. Reichlen. Il est significatif que toutes les secondes cartes que nous avons dénombrées (1920, 1930, 1933) soient signées d'un élève interne (sauf celle de 1932, comme je l'ai expliqué). Les cartes de 1917, 1919 et 1921 ont, peut-être, la même origine, puisqu'il n'y a pas de carte "officielle" du cortège avant 1926.
Le poème fait aussi une allusion significative à la crise économique qui frappe durement la Suisse, comme toute l'Europe, et qui aura les immenses conséquences historiques que l'on sait. 1933 est l'année de l'extension paroxystique du chômage, et la date que lui attribue E. Reichlen s'en trouve justifiée.
Commentaires de Louis Dietrich:
Datée, elle aussi, par E. Reichlen sur l'exemplaire de son album, cette seconde carte de 1933 va nous donner l'occasion de dire quelques mots de plus sur la Saint-Nicolas de l'Internat. Contrairement au cortège de la Foire, il semble qu'elle n'a connu aucune interruption, si ce n'est peut-être lors de la réforme radicale de 1848 à 1856. En annexe, le programme du 6 décembre 1896, soit 10 ans avant la reprise du cortège, nous apprend qu'il s'agissait d'une manifestation avec musique, théâtre et visite de Saint-Nicolas. Elle se tenait dans le grand réfectoire, où se trouve actuellement la bibliothèque. A ce sujet, le dessin de 1896 est très intéressant, puisqu'il représente le grand couloir du rez-de-chaussée, où se trouve le secrétariat, et St Nicolas arrive devant la porte du réfectoire de l'ancien Internat.
Lisons maintenant le poème :"Les internes joyeux chantent son arrivée... " Il n'y a donc pas de doute: la carte leur est destinée, c'est le souvenir de leur fête. Les élèves internes ne pouvaient pas être élus membres du Comité d'organisation du cortège, ils pouvaient n'y tenir aucun rôle, car ils ne disposaient pas de la liberté de mouvement nécessaire. Ils n'osaient sortir en ville qu'en groupes surveillés, aux heures prévues pour la promenade. Ils étaient donc d'autant plus fervents pour organiser leurs propres festivités. Très présents au dessin facultatif, leurs initiatives avaient régulièrement l'appui d'E. Reichlen. Il est significatif que toutes les secondes cartes que nous avons dénombrées (1920, 1930, 1933) soient signées d'un élève interne (sauf celle de 1932, comme je l'ai expliqué). Les cartes de 1917, 1919 et 1921 ont, peut-être, la même origine, puisqu'il n'y a pas de carte "officielle" du cortège avant 1926.
Le poème fait aussi une allusion significative à la crise économique qui frappe durement la Suisse, comme toute l'Europe, et qui aura les immenses conséquences historiques que l'on sait. 1933 est l'année de l'extension paroxystique du chômage, et la date que lui attribue E. Reichlen s'en trouve justifiée.