Auteur: 
ER (Eugène Reichlen) / Poème: P. Kiefer (Pierre Kiefer, élève de 6e littéraire, devenu médecin à Fribourg)

Commentaires de Louis Dietrich: 

Splendide décor de la Porte de Lorette, par où Saint Nicolas était déjà entré à Fribourg en 1920. Il est cette fois-ci accueilli par un personnage médiéval portant l'arbalète, symbole du tir, brodée sur son coeur. Le poème explique tout: c’est en cela qu’il prouve son utilité et l’originalité de la formule. Sans compter l’agrément de l’exercice en versification classique.

C'est une fort gracieuse image dessinée avec un soin extrême. Pour l’ artiste, elle fait probablement référence à une magnifique lithographie de ce site, dessinée par son oncle Joseph Reichlen, à la fin du siècle précédent.Quant à l’événement évoqué, il s’agit bien sûr du Tir Fédéral, qui aura lieu à Fribourg en été 1934. Pour la fête, toutes les sociétés chorales et instrumentales de la ville préparent le Festival « Mon Pays » composé, pour la musique, par l’Abbé Joseph Bovet et pour le texte, par Jules Bondallaz, Préfet de la Glâne, dans une mise en scène de Jo Baeriswyl. Les acteurs sont des amateurs de talent, et les élèves de l’Ecole Normale s’entraînent pour des ballets chatoyants de papillons ou de feuilles mortes. L’oeuvre a laissé un fort souvenir, entre autres la scène de Saint Nicolas protégeant les enfants pauvres des rigueurs de l’hiver.