Auteur: 
Dessin : ER (Eugène Reichlen) / Poème: Ant. Nussbaumer, rhét. (Antoine Nussbaumer, élève de 6e littéraire, médecin-chirurgien à Monthey.)

Commentaires de Louis Dietrich: 

Quelle tristesse dans les Cieux et sur le visage de Saint Nicolas ! Et les angelots, au nombre de trois, sont en pleurs. Comment pourra-t-on répondre à toutes les missives qui s’entassent s’il faut traverser cet ouragan de fer et de feu ? L’angoisse de ce temps est sensible, malgré le rayon d’espoir qui termine le poème.

Cette année est un bon exemple de la sensibilité aux événements du temps qu’E. Reichlen sait partager avec ses élèves à travers l’humble moyen de la carte de Saint Nicolas. Le décor de fenêtre gothique, de son côté, permet d’évoquer plutôt le Paradis que la cathédrale de Fribourg, puisqu’il s’ouvre, non plus sur la silhouette de St-Michel, mais sur le plus noir ciel de guerre.

Au dos de la carte, la « petite phrase » est légèrement modifiée: « Le produit de la vente est affecté à la distribution de Saint-Nicolas ». Elle continue à affirmer le lien d’officialité.

Désormais, le nom du poète est suivi de la mention « rhét. », pour « rhétorique », ce qui signifie : classe de 6e littéraire. A l'époque, chaque degré des études porte le nom d'un centre d'intérêt de l'année scolaire. Ainsi, la 7e année est "Philosophie", la 8e s'intitule "Physique".                                                                                     

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 



Discours: 

Saint-Nicolas 1940 : Georges Clerc / (✝︎)