Auteur: 
Dessin : E.R. (Eugène Reichlen) / Poème : A.C. (Auguste Carrel, élève de 6e littéraire.- Voir aussi la carte 1933.2)

Commentaires de Louis Dietrich: 

 

 

L’allusion à l’actualité se fait ici franchement ironique et anecdotique. Elle ne se rapporte pas à un événement précis, mais à un fait de société qui, sous forme de manie, a envahi le monde: le yo-yo! A un point tel que l’on n’a plus revu depuis! Je me souviens que de graves Messieurs de la bonne société se promenaient en ville avec cet indispensable accessoire en pleine action, et que des concours de virtuosité étaient organisés dans toutes les soirées chic.

Le style du dessin est très proche de celui de 1931. Cependant, sous le nuage qui sépare le ciel et la terre,  réapparaît le traditionnel petit paysage fribourgeois: le site choisi est cette fois-ci le quartier de la Cathédrale.  Si Saint Nicolas a dû déposer sa crosse dans les nuages pour apprendre le yo-yo, il est accompagné des trois angelots plus habiles que lui. Pour la première fois, ces gracieux personnages revêtent une tunique ceinturée, sorte de robe-tablier unisexe dont E. Reichlen a revêtu en 1917 les trois enfants de la Légende. Leur présence deviendra un thème presque obligé et réalise ainsi la parole de l’un des enfants dans la Complainte : « Je croyais être en Paradis... »