Auteur: 
H. Corti ( Henri Corti, élève de 6e littéraire, qui, dans le Palmarès, ne brille que par ses notes en dessin)

Commentaires de Louis Dietrich: 

Un autre aspect de la coutume: dans les semaines qui précèdent la fête, les enfants écrivent une lettre à Saint-Nicolas pour lui indiquer les cadeaux qu’ils désirent. Ce qui met parfois les parents dans l’embarras ! Saint Nicolas a pris position sur le balcon de sa Cathédrale, où il accueille l'arrivée d'un imposant courrier, apporté par un ange léger et facétieux.

On répète à l'envi que, même sous la signature d’un élève, la main professorale se reconnaît aisément. Les sculptures de pierre, notamment les croisillons de la balustrade, sont reconnaissables sur la carte précédente. Saint Nicolas a souvent ce même visage au nez fort, comme dans le dessin de 1918 ou 1919, ainsi qu’un air de grande bonté, parfois de bonhomie. Suis-je trop imaginatif si je trouve qu’ici il ressemble beaucoup à l’Abbé Bovet? Barbe en plus naturellement ! Et l'on verra par la suite (1930 I, 1937) qu'E. Reichlen s'est livré de son propre aveu au jeu de la personnification.
L’angelot-facteur, dans sa nudité habillée d'une casquette et d'une sacoche, fait-il un peu actrice de cabaret, danseuse de revue ? D’aucuns en ont été choqués : il en faudrait plus aujourd'hui ! On pense à Trénet : « Quand un facteur s’envole... ».